Reflexion sur la culture en Algérie:3°partie
Mais il faut dire que dans l'Algérie d'avant 1989,surtout,la culture était entravée,muselée,dévitalisée à dessein:elle ne pouvait aucunement relever de la seule initiative personnelle des professionnels en la matière,surtout quand ceux-ci sont indépendants et connus opposants à la politique culturelle du régime en place.Jusqu'à cette date(officieusement,un semblant d'ouverture)la chose culturelle était étroitement surveillée: toute remise en cause de sa conception était jugée subversive,donc à étouffer dans le foetus.Seuls les milieux officiels étaient habilités à régir et à penser le monde artistique et culturel devenu atone et amorphe.Or ,dans le plus clair des cas,dans ces milieux ,où le politique l'emporte sur le culturel,les personnes préposées sont issues d'une enfance et d'une jeunesse quasiment incultes,où la culture se résumait à des souvenirs folkloriques(fêtes rituelles,religieuses...)Bref,on avait financé et encouragé un succédané de la Culture, au sens large du terme.On en avait banalisé une définition réductrice ,pour la seule et bonne raison que le monopole des gouvernants sur la culture des gouvernés devait empêcher tout éveil du peuple.Ce monopole devait maintenir le marasme ,une sorte de sempiternelle léthargie.Mammeri ne disait-il pas que' " sa vie on la rêve ou on la change"?Les décideurs étaient,en toute quiétude,nos directeurs de conscience.En revanche,tout au long de ces années de plomb,des hommes et des femmes ,armés de leur seule conviction,ont résisté,se sont attelés à emblaver là où prolifère encore l'ortie de la culture officielle qui signifie la négation totale de notre identité authentiquement nationale.
Aujourd'hui encore,si nous comptions avec la lucidité des défenseurs et des promoteurs de nos véritables valeurs socio-culturelles;avec ceux qui militent en suant eau et sang,afin que notre patrimoine culturel et notre véritable identité aient leur place au soleil,on pourrait extirper cet apocryphe qui supplante cet authentique pour la réhabilitation duquel il y a eu le Printemps berbère(1980)et le Printemps noir(2001).Contrairement à ceux qui ont dit que "la culture amazigh n'avait jamais existé" et que"c'était une malveillante invention des Pères Blancs et des éthnologues colonialistes français...pour diviser le peuple algérien...",à ceux-là,nous répondons,sûrs de nous,qu'il n'y a rien de rétrograde et/ou de subversif à vouloir "Habiter notre Nom",comme disait Jean-El Mouhoub AMROUCHE;à ceux-là,nous nous opposons fièrement,en leur disant que la Culture nationale doit nous renvoyer une image fidèle de nous-mêmes,et non pas une image importée,celle de l'afghanité. Développer sa culture ancestrale est un acte de conscience ,d'émancipation et de civilisation: un arbre (notre olivier,symbole de résistance)ne s'élance que quand il a enfoncé ses racines dans l'humus nourricier de l'Algérie profonde.Aux négateurs de notre véritable identité nationale,nous répondons qu'en profondeur la culture de cette Algérie profonde(amazighophone ou arabophone)émane d'un même passé,d'une même souche antique.
Aujourd'hui encore,si nous comptions avec la lucidité des défenseurs et des promoteurs de nos véritables valeurs socio-culturelles;avec ceux qui militent en suant eau et sang,afin que notre patrimoine culturel et notre véritable identité aient leur place au soleil,on pourrait extirper cet apocryphe qui supplante cet authentique pour la réhabilitation duquel il y a eu le Printemps berbère(1980)et le Printemps noir(2001).Contrairement à ceux qui ont dit que "la culture amazigh n'avait jamais existé" et que"c'était une malveillante invention des Pères Blancs et des éthnologues colonialistes français...pour diviser le peuple algérien...",à ceux-là,nous répondons,sûrs de nous,qu'il n'y a rien de rétrograde et/ou de subversif à vouloir "Habiter notre Nom",comme disait Jean-El Mouhoub AMROUCHE;à ceux-là,nous nous opposons fièrement,en leur disant que la Culture nationale doit nous renvoyer une image fidèle de nous-mêmes,et non pas une image importée,celle de l'afghanité. Développer sa culture ancestrale est un acte de conscience ,d'émancipation et de civilisation: un arbre (notre olivier,symbole de résistance)ne s'élance que quand il a enfoncé ses racines dans l'humus nourricier de l'Algérie profonde.Aux négateurs de notre véritable identité nationale,nous répondons qu'en profondeur la culture de cette Algérie profonde(amazighophone ou arabophone)émane d'un même passé,d'une même souche antique.