Le blog de Boualem Rabia

Un sourire franc comme l'or A l'image de ton âme Un camélia Ce matin je l'ai revu A Oulkhou Mais chrysanthème Il a fallu que l'absurde le figeât Ton sourire Ce nomade des espaces ensoleillés Il était toujours courtois Epris de ciel de lumière et de liberté...

Tant que nous saurons « L'Arche à- vau-l'eau » Aucune fissure de notre cœur ne sera calfatée au baume du pardon Heureux les quarante poèmes qui ont fait ton âge A l'aube demain les enfants chanteront ta splendeur Riche rucher de tes dits intraitables...

Quand nous avons hissé nos couleurs C'était pour exorciser la douleur Puis au lieu de peindre des fresques Ils ont fait des frasques Au lieu de rhabiller l'automne Ils ont déshabillé le printemps Au lieu de libérer les oiseaux Ils ont séquestré les étoiles...

Qu'on vous écoute Gauleurs d'étoiles Et c'en est fini du firmament Il s'enténèbrera Pour n'appartenir qu'aux percnoptères Aux charognards Et le soleil se cachera Nostalgique Il aura tout le temps de pleurer Ce pays recroquevillé de terreur Qu'on devienne...

L'oiseau : C'était donc vous Qui hurliez à vous fendre l'âme A faire frémir les étoiles J'ai entendu geindre la lune Et pleurer les femmes Comme fontaines Depuis que je hante ces vergers Jamais de telles orgies fardées d'écarlate Même du temps de l'O.A.S....

Montagnes altières O l'âme chagrine de vos crêtes Un de vos aigles est encore tombé A Tala Bounane Ecce homo Il avait refusé de signer La codicille exigée Par ceux qui n'avaient pu l'apprivoiser Et qui pour le mettre au rancart Ont utilisé l'appeau Un...

Je n'ai pas le vin oublieux Tout à l'heure déjà J'ai revu toute une kyrielle de visages Dans la lie de ma coupe mélancolique Et de mon divan lourd de songes Mon regard a fui Vers cette tache au plafond Une bougie fond Sur cette table couverte de fatras...

Quand de cette fenêtre Comme une abeille entre en dualité Avec la vitre Je scrute au loin la vallée embuée Et fais furtivement un tour Dans l'automne de mes souvenirs Des essarts qui se consument M'arrivent des chants défunts Flammes et fumée Remontent...

Silence mon complice Quand je rumine la grosse déconvenue Déconfiture d'une vie Je tourne le bouton Et se tait le clavecin Pour que le silence chante La chronique d'une jeunesse perdue Pessimisme Diront ceux qui n'en savent rien De cette chose amorphe...